Ce que tout le monde devrait savoir sur le handicap invisible

Chaque jour, des personnes en situation de handicap invisible souffrent en silence. Par peur d’être incomprises, parce que leur handicap n’est pas reconnu par leur entourage. Par crainte d’être jugées, rejetées. Mais vous ? Comment définiriez-vous le handicap invisible ? Avez-vous conscience de ce que ces personnes subissent au quotidien ?

Qu’appelle-t-on un handicap invisible ?

Un handicap invisible se définit par son apparence difficilement détectable. Comme son appellation le laisse supposer, c’est un handicap qui ne se voit pas. Si la personne atteinte, n’en parle pas, le handicap ne se remarque pas.

Le handicap invisible n’est pas une forme de handicap en soi. Il catégorise plutôt un ensemble de handicaps très variés. Voici une liste, non exhaustive, de troubles et leurs exemples, pouvant entraîner un handicap invisible :

• Sensoriels (perte d’audition…) ;
• Cognitifs (autisme…) ;
• Psychiques (dépression, bipolarité, schizophrénie, trouble alimentaire…) ;
• Langage (dyslexie, dysgraphie, dysorthographie…) ;
• Maladies chroniques (sclérose en plaques, diabète, arthrite, maux de dos…) ;
• Etc.

Comme vous le voyez, la liste est longue. Ce qui explique les chiffres fournis par APF – France handicap. En effet, 12 millions de personnes sont identifiées en situation de handicap en France. Sur ces 12 millions, il y a 9 millions de personnes qui ont un handicap invisible, soit pas moins de 80 %. Cela signifie que, potentiellement, nous avons tous quelqu’un autour de nous, touché par un tel handicap. Vous avez identifié qui ça pourrait être ?

Lorsque l’on nous parle de « handicap », le fauteuil roulant nous vient immédiatement en mémoire. C’est sûrement dû à la signalétique d’accessibilité, en majorité identifiée par un fauteuil roulant. Mais sachez que seulement 2 % de personnes en situation de handicap sont concernées par ce mode de déplacement.

Le handicap invisible est réel, ne fermons pas les yeux.

Comment vit-on avec un tel handicap ?

Parce que le handicap invisible ne se voit pas, la personne atteinte voit sa vie affectée. Chaque jour, elle rencontre des difficultés conséquentes face à son entourage, ses collègues. Les gens ne comprennent pas pourquoi elle est aussi lente par exemple. Ou pourquoi elle se dit si fatiguée. Pourquoi elle peine autant sur des tâches simples de la vie courante.

La non-reconnaissance de son handicap, par les autres, peut entraîner une grande détresse psychologique chez la personne touchée. D’elle-même, elle se sent exclue face au manque d’indulgence et aux critiques de ses pairs. Ses relations avec les autres se dégradent et elle s’isole pour ne plus subir les préjugés.

Dans le monde du travail, ce n’est pas non plus de tout repos. La jalousie des collègues peut être cruelle. « Pourquoi lui, il a des horaires aménagés ? », « Pourquoi elle, elle un siège plus ergonomique que le mien ? ». Le manque de connaissances du handicap de leur collègue peut les pousser à avoir un comportement inadéquat. Le rejet, la critique, les moqueries sont des facteurs d’exclusion importants et pas sans conséquence sur l’être humain.

L’ignorance de l’entourage ou des collègues peut amener à une situation d’incompréhension délicate. Pour éviter cela, la personne en situation de handicap invisible peut choisir d’en parler. Mais attention, elle n’a aucune obligation juridique de le faire.

Le handicap invisible est un vrai fléau. À nous tous d’être bienveillants envers nos semblables. Ne jugeons plus sans savoir et trouvons le moyen d’aider les personnes concernées. Comment ? En les écoutant, en étant présent et en les interrogeant sur leurs besoins.

Vous êtes un proche aidant, vous êtes épuisé, vous vous sentez seul et vous ne savez pas vers qui vous tournez ? Voici un petit listing des organismes qui peuvent vous écouter et surtout, vous aider.

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